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Privé/public  (mardi 29 décembre 2009)

50 ans d’enseignement privé sous contrat

Environ 30 000 élèves fréquentent l’école juive aujourd’hui

Il y a 50 ans, Michel Debré, Premier Ministre du général de Gaulle formalisait les relations entre l’enseignement privé et l’Etat et donnait son nom à cette loi. Un demi-siècle plus tard force est de constater que sa loi n’a pas si mal vieilli... 84% des français se disent favorables à l’enseignement privé.

La Loi Debré proposait aux écoles privées de passer avec l’État un contrat d’association. Le contrat est simple : l’école privée accepte le contrôle de l’Education Nationale, celle-ci finance les enseignants. Les écoles sous-contrat enseignent les mêmes programmes que les écoles publiques et, en théorie du moins, l’école privée est ouverte à tous…

Tout allait pour le mieux… jusqu’à ce qu’en 1989, la question de la laïcité réoccupe le devant de la scène, mais cette fois autour de la question du port du « foulard » musulman. La loi du 15 mars 2004 est venue interdire « le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse » dans les établissements publics. Les élèves juifs en ont été quittes pour remettre leur kipa dans leur poche.

Sur le fond, la querelle entre la République et l’Église sur l’éducation qui avait embrasé le XIX ème siècle, semble aujourd’hui apaisée. Quatre français sur cinq (84%) pensent que c’est une bonne chose de pouvoir scolariser ses enfants dans le public ou dans le privé selon son choix, indique un sondage CSA.

Les écoles juives quant à elles ont doublé leurs effectifs entre 1988 et 2005 et dépassent aujourd’hui les 30 000 élèves scolarisés, répartis dans environ 180 établissements. Les frais de scolarité sont souvent adaptés en fonction des revenus des parents ce qui favorise la mixité sociale. Les institutions (FSJU) jouent un rôle prépondérant pour assurer l’accès de tous à l’école.

Cette mixité se retrouve au plan religieux, de nombreux parents même peu religieux envoient leurs enfants à l’école juive pour leur assurer un enseignement religieux et l’apprentissage de l’hébreu. La plupart des écoles proposent plusieurs niveaux d’enseignement religieux pour une même classe.

Les écoles juives peuvent se prévaloir d’excellents taux de réussite au bac, favorisant le redoublement plutôt qu’une sélection à l’entrée, même si elles ne proposent que très rarement des sections littéraires. De façon générale beaucoup de français envoient leurs enfants dans le privé pour des raisons indépendantes de la religion : moins de grèves, une volonté d’encadrement, de bonnes fréquentations – par le biais de l’entre-soi social- et une volonté d’éduquer plus forte que dans le public.

Dans le public, entend-on souvent, les enseignants font une distinction entre enseigner et éduquer et estiment qu’ils ne sont là que pour enseigner. Ce n’est pas le cas dans le privé.

Même si on ne dispose de statistiques fiables sur le sujet, la loi interdisant de poser des questions sur la religion lors d’une enquête d’opinion, on estime qu’un tiers des écoliers juifs sont scolarisés dans des établissements juifs, un autre dans le public et, plus suprenant, un dernier tiers dans le privé catholique.