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Nouveau gouvernement (jeudi 30 août 2012) Le retour de la morale à l’école laïque![]() La notion de "morale laïque" reste assez floue... On croyait les leçons de morale à l’école enterrées depuis 1968, voilà qu’elles réapparaissent à l’initiative d’un gouvernement de gauche… ! Il y a fort à parier que l’éternel débat sur la laïcité à l’école et le rôle de l’Education Nationale dans la transmission des valeurs n’est pas près de se clore. Le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, a en effet profité de sa conférence de rentrée, mercredi 29 août, pour annoncer qu’il souhaitait développer l’enseignement d’une "morale laïque", du plus jeune âge jusqu’au lycée. Cet enseignement donnera même lieu à évaluation, a-t-il précisé. Reste à savoir ce que recouvrera cette appellation tant la notion de "morale laïque" reste floue. Pour le philosophe Henri Pena-Ruiz, spécialiste des questions de laïcité, "il s’agit de l’idée selon laquelle la morale n’appartient pas aux seules religions et qu’il existe des valeurs communes [...] sur lesquelles croyants, agnostiques et athées peuvent se retrouver". Cette démarche du Ministre de l’Education nationale se trouve tant dans la continuité que dans la rupture de celle de son prédécesseur. En août 2011 Luc Chatel avait voulu lui aussi réintroduire des cours de morale à l’école qui inculqueraient aux élèves des notions de "morale universelle, fondée sur les idées d’humanité et de raison", convoquant les notions de bien et de mal. Pour Vincent Peillon c’est l’apprentissage de la laïcité qui doit être au centre de cet enseignement : "c’est la mission de l’école de faire partager à l’ensemble des futurs citoyens français un corpus de valeurs qui permettra de mieux vivre ensemble. Il faut reconstruire du commun entre les enfants de France. La laïcité, ce n’est pas la simple tolérance, c’est un ensemble de valeurs que nous devons partager". En son temps, l’initiative de Luc Chatel avait été largement critiquée par l’opposition et les syndicats d’enseignants qui accusaient le ministre de détourner l’attention des coupes budgétaires. Elle n’a jamais été vraiment appliquée. D’autant que les créneaux horaires réservés à l’éducation civique, souvent bornée à une formation superficielle à la citoyenneté, sont parfois utilisés par les enseignants du secondaire pour rattraper le retard sur d’autres points de programme. La question des moyens reste donc, elle aussi, ouverte. Quant à savoir quels seront les enseignants chargés de dispenser cet enseignement, le sujet a été évoqué au détour d’une question sur le retour de l’enseignement de l’histoire en terminale scientifique ; ce qui laisse penser que les enseignants de cette discipline pourraient se voir confier le sujet... |