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Une enquĂŞte de L’Express (mardi 13 septembre 2011) Trop de femmes dans l’enseignement...
Dans le privĂ© les femmes reprĂ©senteraient 91% des effectifs Trop de paritĂ© tue-t-elle la paritĂ© ? Après David Cameron, premier ministre britannique, l’entourage de Nicolas Sarkozy rĂ©clame plus d’hommes dans le corps professoral. Renforcer la prĂ©sence masculine dans l’Education nationale permettrait de restaurer l’autoritĂ© dans les classes. Car, depuis la seconde guerre mondiale, le nombre de femme enseignante a fortement augmentĂ© dans la majoritĂ© des pays d’Europe. S’il y a une fĂ©minisation de la profession, elle reflète "l’Ă©volution de la sociĂ©tĂ©", assure le ministre de l’Education Luc Chatel, pusique l’enseignement est un des mĂ©tiers qui permet Ă un certain nombre de femmes de concilier vie professionnelle et vie familiale. En France, les femmes sont aujourd’hui 82% dans l’enseignement primaire, contre 65% en 1954. Dans le privĂ©, les effectifs fĂ©minins atteindraient mĂŞme les 91%. Dans l’enseignement secondaire, l’Ă©cart se creuse plus lentement : on dĂ©nombre 59% de femmes profs, soit dix points de plus qu’en 1954. Selon une Ă©tude publiĂ©e en 2008 sur l’Ă©volution du mĂ©tier d’enseignant, ce sont dans les disciplines littĂ©raires -Ă l’instar des lettres ou des langues vivantes -qu’elles sont les plus prĂ©sentes. Outre l’Ă©quilibre vie privĂ©e-vie professionnelle majoritairement plĂ©biscitĂ©e par les femmes, les hommes, plus nombreux dans les filières scientifiques, se seraient Ă©galement dĂ©tournĂ©s du mĂ©tier de la voie d’enseignement pour s’orienter vers des mĂ©tiers plus rĂ©munĂ©rateurs et plus valorisĂ©s. Plus de femmes, plus de violences ? Les annonces de Cameron ont Ă©tĂ© faites au lendemain des Ă©meutes Ă©tudiantes Ă Londres. Selon lui, rééquilibrer les Ă©tablissements scolaires permettrait d’introduire plus de "force et sensibilitĂ©" dans les classes. En France, si la violence scolaire a toujours existĂ©, elle a connu une forte augmentation dans les annĂ©es 1990. En 2008-2009, on comptait 10,5 incidents graves pour 1000 Ă©lèves, selon l’enquĂŞte annuelle Sivis. "Le sexe n’a rien avoir avec l’autoritĂ©, assure Patrick Gonthier, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’Unsa-Education. Lorsqu’on est professeur, l’ascendant sur sa classe vient du statut et non du sexe. On est investi d’un rĂ´le qui nous permet de nous faire respecter". Un avis que partage le ministre de l’Education : "J’ai la faiblesse de penser que les femmes ont un certain sens de la pĂ©dagogie, de l’autoritĂ©, et donc je considère que cette polĂ©mique est absurde". Pourtant, le responsable syndical Ă©met une rĂ©serve sur la fĂ©minisation de l’enseignement : "Ce manque de mixitĂ© ne reflète pas notre sociĂ©tĂ© et peut avoir des consĂ©quences nĂ©gatives dans la construction d’un enfant. Il est important d’avoir diverses approches Ă©ducatives". Source : L’Express |