Plus de services
Veuillez vous identifier pour visualiser le contenu de votre cartable.
Espace professeurs
Dialoguer avec d’autres professeurs. Retrouvez vos collègues en ligne. Passez vos annonces.
|
Initiative de l’enseignement catholique (mercredi 1er juin 2011) Opération "Semaines sans télé"Comment amener les enfants à déconnecter ? Tous les parents le savent : décrocher un jeune de son écran d’ordinateur, de télévision, de console de jeux ou de téléphone portable est souvent mission impossible. Chaque enfant passerait ainsi en moyenne 3h30 par jour devant un écran, soit 1200 heures par an. Un chiffre qui révèle toute son ampleur comparé aux 900 heures passées sur les bancs de l’école...Comment amener les jeunes à déconnecter ? L’enseignement catholique propose une solution à travers l’opération "défi sans écrans". Lancée en mai et inspirée d’une expérience québécoise, elle sera proposée à tous ses établissements dès la rentrée. L’idée étant que pendant quelques jours, les enfants se passent d’écrans à la maison et à l’école, permettant de restaurer des espaces de dialogue entre jeunes et adultes. "Nous ne menons pas une guerre contre les écrans, mais nous sommes persuadés que la culture numérique s’apprend et s’accompagne", explique Françoise Maine, coordinatrice du département éducation à l’enseignement catholique. Cette démarche s’appuie notamment sur l’expérience d’un enseignant québécois, Jacques Brodeur. Constatant que ses élèves ayant des troubles du comportement étaient les mêmes qui passaient beaucoup de temps devant les écrans, il a mis au point l’opération "le défi de la dizaine" qui consiste à proposer aux jeunes une alternative ludique aux écrans. Une opération qui d’après lui a réussi à "éveiller le sens critique des enfants, les soustraire à l’emprise de la télé, et a obtenu des évaluations positives des enfants, des parents et du personnel". En France, les "semaines sans télé" ou autres opérations de ce genre existent déjà . Mais elles sont souvent ponctuelles, portées par des enseignants isolés, et peinent à porter des fruits dans le long terme. "Pour que ça marche, il faut absolument proposer aux jeunes d’autres activités compensatoires, mais aussi impliquer les parents", explique Françoise Maine. Autrement dit, cela nécessite une organisation importante. Et de citer l’exemple de Jérôme Gaillard, chef d’établissement de l’école Saint Martin du Mans, classée en zone d’éducation prioritaire. Ce dernier a réussi à impliquer toute la communauté éducative et le tissu associatif local pour proposer dix jours durant aux élèves, des activités comme le sport ou les jeux de société, afin de leur faire oublier les petits écrans. "Huit mois plus tard, les parents sont venus lui dire combien ils étaient contents que la télévision soit éteinte pendant le petit déjeuner", raconte Françoise Maine. Autres conséquences visibles selon elle : "Les comportements violents se sont stabilisés et le dialogue entre la famille et l’école s’est renforcé." Sur son site Ecole numérique pour tous, le secrétariat général de l’enseignement catholique a mis un kit pédagogique à disposition des équipes éducatives. Mais la démarche restera volontaire. Et reposera sur la bonne volonté ainsi que la coopération des établissements et des parents d’élèves. Source : lavie.fr |