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LaĂŻcitĂ© Ă l’italienne (mardi 22 mars 2011) Les crucifix restent accrochĂ©s en classe
Impensable en France : des crucifix dans les Ă©coles publiques Les crucifix resteront dans les salles de classe italiennes… ainsi en a dĂ©cidĂ© la Cour EuropĂ©enne des Droits de l’Homme. La plus haute juridiction europĂ©enne vient en effet de dĂ©bouter Soile Lautsi, une parente d’Ă©lève, qui avait attaquĂ© l’Etat italien pour non respect du principe europĂ©en de libertĂ© religieuse. Le catholicisme n’est plus la religion officielle de l’Italie depuis 1984… mais des crucifix restent accrochĂ©s dans les salles de classe et cela depuis l’époque fasciste. En 2006, faute de se faire entendre par la justice de son pays, cette parente avait saisi la Cour EuropĂ©enne des Droits de l’Homme, considĂ©rant que les crucifix influençaient ses enfants. Le tribunal de Strasbourg lui avait donnĂ© raison une première fois en 2009 estimant que la prĂ©sence des crucifix Ă©tait contraire Ă la libertĂ© de pensĂ©e et de religion. Ils allaient aussi, selon cet arrĂŞt, Ă l’encontre de la libertĂ© qu’ont les parents d’éduquer leurs enfants conformĂ©ment Ă leurs convictions religieuses. Mais la Grande chambre de la Cour europĂ©enne des droits de l’homme vient de dĂ©savouer le tribunal de première instance de cette institution. Les juges de la CEDH ont dĂ©savouĂ© par 15 voix contre 2 la dĂ©cision prise en première instance. Ces juges ont estimĂ© que l’Italie avait effectuĂ© tout ce qui Ă©tait de son devoir pour respecter le droit des parents Ă donner Ă leur progĂ©niture l’éducation qu’ils jugeaient la meilleure. La grande chambre reconnait que la lĂ©gislation italienne accorde Ă la religion majoritaire du pays un traitement de faveur, mais que la prĂ©sence de crucifix dans les Ă©coles italiennes ne pouvait en aucun cas constituer un moyen d’endoctrinement religieux au mĂŞme titre que l’obligation d’assister Ă des enseignements religieux. Les crucifix sont considĂ©rĂ©s, poursuit le jugement, comme des symboles passifs. Les membres de la grande chambre reconnaissent toutefois un certain risque de marginalisation des enfants non catholiques. Cette dĂ©cision de la grande chambre de la CEDH a Ă©tĂ© saluĂ©e par l’Italie, très majoritairement catholique. On estime Ă 30 000 la population juive dans ce pays. Le Ministre italien des affaires Ă©trangères a demandĂ© aux autres pays europĂ©ens qu’ils aient le courage d’aborder les questions concernant la religion. Il faut rappeler que huit autres nations europĂ©ennes qui, jusqu’ici avaient conservĂ© les symboles de leur passĂ© religieux, ont soutenu l’Italie tout au long de cette procĂ©dure. La France, et sa loi de sĂ©paration de l’Eglise et de l’Etat a rĂ©glĂ© ce problème depuis 1905 et applique avec zèle la chasse Ă tout signe ostentatoire d’appartenance religieuse dans tous les lieux public, Ă commencer bien sur par l’Ă©cole. |