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Rythmes scolaires (dimanche 12 décembre 2010) La semaine de quatre jours attaquée par les députésUn rapport parlementaire sur les rythmes scolaires prône l’interdiction de la semaine de quatre jours, la refonte de la journée et de l’année dans le premier comme le second degré. La question du temps de présence des enseignants est aussi posée. La semaine de quatre jours à l’école primaire est de plus en plus sur la sellette. Après les critiques de chronobiologistes, des fédérations de parents d’élèves, de maires socialistes, de l’inspection générale de l’éducation nationale, « la semaine de quatre jours est enterrée » a assuré mercredi 8 décembre le député PS du Nord Yves Durand, lors de l’adoption en commission des Affaires culturelles et de l’Education de l’Assemblée nationale d’un rapport d’information sur les rythmes scolaires, dont il est le co-rapporteur, avec le député UMP de l’Ain Xavier Breton. Ce rapport alimentera la Conférence nationale sur les rythmes scolaires lancée en juin dernier par le ministre de l’Education, Luc Chatel, qui doit aboutir à des annonces en mai ou juin prochain, pour une mise en place de réformes à partir de la rentrée 2013. Un « plafond horaire quotidien » Les rapporteurs, s’appuyant sur les auditions de chronobiologistes qui jugent les journées des enfants beaucoup trop lourdes, préconisent dans le primaire « d’interdire la semaine de quatre jours », adoptée par 95 % des écoles après la suppression par l’ancien ministre de l’Education Xavier Darcos de l’enseignement le samedi matin et la possibilité laissée aux écoles de passer à la semaine de quatre jours ou de quatre jours et demi, avec classe le mercredi matin. Il faudrait aussi, selon eux, « réduire la durée de la journée », via un « plafond horaire quotidien ». La mission parlementaire propose, par ailleurs, de repenser l’organisation de la journée, en instituant une heure d’étude surveillée pour tous les élèves, en intégrant l’aide personnalisée pour les élèves en difficulté dans le temps scolaire ordinaire. Ceci favorisant, selon elle, la mise en oeuvre dans les écoles d’une « pédagogie réellement différenciée ». Des idées souvent avancées pour lutter contre l’échec scolaire. Qualifiant « d’absurdité » les emplois du temps identiques pour les élèves de trois à onze ans, le rapport suggère de les moduler selon l’âge. Pour les collèges et les lycées, où les heures de cours sont là aussi supérieures en France à la moyenne européenne, la mission prône plus d’autonomie pour la gestion des horaires, régulée par un cadre national qui fixerait un nombre annuel maximal d’heures. Un zonage pour des vacances d’été raccourcies Comme l’avait suggéré Luc Chatel en lançant la réflexion sur les rythmes scolaires, le rapport demande aussi le raccourcissement des vacances d’été, de deux ou trois semaines. Ainsi que le respect de l’alternance entre sept semaines de classe et deux semaines de vacances. Des perspectives rejetées par les professionnels du tourisme auditionnés. La mission préconise un travail sur le « zonage » et une évaluation de l’impact économique de telles mesures. Ces propositions s’accompagnent d’une réflexion sur la mission et le temps de présence des enseignants, du primaire comme du secondaire. Un thème délicat mais présent à droite comme à gauche dans la préparation de l’élection présidentielle. Les députés ont aussi pointé les contraintes pour les collectivités locales que pourraient entraîner ces changements de rythmes. Interrogé mercredi 8 décembre sur RMC, Luc Chatel, prudent, a refusé de se prononcer sur la semaine de quatre jours, rappelant qu’elle n’est pas une obligation. Sébastien Sihr, secrétaire général du Snuipp-FSU, majoritaire dans le premier degré, partage le constat du rapport mais pose la question des moyens, des collectivités comme du ministère de l’Education. Au sein de la commission, les députés ont regretté, eux, que la mise en place de réformes ne soit envisagée qu’en 2013. Ils ont été rejoints par l’Association des maires des grandes villes de France (AMGVF) qui a demandé mercredi le retour à la semaine de quatre jours et demi, mettant en avant l’intérêt de l’enfant et des finances des collectivités. L’AMGVF souhaite être reçue rapidement par Luc Chatel. |