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L’intégration en panne  (lundi 25 octobre 2010)

L’école publique menacée par le communautarisme

Autrefois ferment intégrateur, l’école devient le lieu des revendications particulières

L’école peine désormais à intégrer les enfants d’immigrés, affirme le Haut Conseil à l’intégration (HCI) dans un document de travail qui sera remis au gouvernement en novembre. Durant plusieurs mois, le HCI a rencontré des professionnels de l’Education nationale et s’inquiète de voir l’« espace scolaire fortement exposé aux tensions ethno-culturelles. (…) Elle est aujourd’hui le lieu de revendications nouvelles qui ressortent de l’expression du communautarisme, d’une identité religieuse, voire, au rejet de la culture et des valeurs de la République française ». L’intégration par l’école « ne va plus de soi ». Car les élèves d’origine étrangère se trouvent concentrés. Alors qu’ils représentent 20% de la jeunesse française, ils constituent 57% des mineurs en Seine-Saint-Denis, 41 % à Paris, 40% dans le Val-de-Marne et le Val d’Oise. « Cette surreprésentation dépasse les 60% dans vingt communes, pour l’essentiel en Ile-de-France. En 2005, en Seine-Saint-Denis, un jeune sur cinq est d’origine maghrébine et plus d’ un sur six est originaire d’Afrique subsaharienne. Cette concentration de jeunes issus de l’immigration est encore plus forte à l’échelon communal, et dans certaines villes comme Clichy-sous-Bois, Aubervilliers ou La Courneuve, les trois quart de la jeunesse est d’origine étrangère ».

La Shoah et Israël sifflés en cours

Les effets démographiques de l’immigration ne se font pas sentir qu’en région parisienne. C’est aussi le cas de l’ouest de la France dans des villes comme Angers ou Blois. Dans cette dernière, un tiers des jeunes est aujourd’hui d’origine immigrée, contre un sur vingt en 1968. Plus de 80% d’entre eux sont d’origine maghrébine, subsaharienne et turque. « Aussi, certains établissements scolaires accueillent une majorité d’élèves d’origine immigrée ». Dans ces classes, les revendications identitaires sont fortes. Certains se disent « 100% musulmans ». Les cours d’histoire sont parfois chahutés lorsque l’on parle du Moyen Orient, de la Shoah ou de religion. Les sciences naturelles sont également contestées au profit d’une vision religieuse de la création. Cet « effet ghetto » nuit clairement à l’apprentissage. Les élèves d’origine étrangère pâtissent également de la précarité économique qui touche souvent leurs familles et du manque de diplômes de leurs parents, note le rapport. Les aides à la scolarité se sont multipliées : elles sont souvent utiles, mais mal coordonnées, selon le HCI, qui préconise l’entrée en maternelle obligatoire, afin d’équilibrer les chances scolaires. Aujourd’hui, certains enfants arrivent en primaire avec seulement 400 mots de vocabulaire, contre 1500 pour les enfants de cadres.

(D’après AFP et le Figaro)