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L’affaire de Nancy (mardi 7 septembre 2010) Quand les syndicats ne veulent pas entendre parler de Shoah…Suspendue pour avoir trop parlé de la Shoah... L’affaire de Nancy n’en finit pas de susciter commentaires et réactions. Rappelons les faits ou du moins ce qu’on en sait car à ce jour aucune enquête journalistique sérieuse n’a semble-t-il été réalisée. Une enseignante en histoire du lycée de Nancy, Mme Catherine Pederzoli , 58 ans, a été suspendue de ses fonctions pour une période de quatre mois. On lui reproche le zèle tout particulier qu’elle met dans l’organisation régulière de voyage scolaire sur les lieux de la déportation (Auschwitz-Birkenau). Ce que certains de ses collègues dénoncent comme un zèle excessif, prend un tour particulier quand elle commence à s’entendre dire " C’est très bien ton voyage à Auschwitz… Mais quand parleras-tu du génocide de Gaza ?". Le plus surprenant dans l’affaire est qu’à la tête de la campagne on retrouve les deux principaux syndicats de l’établissement la CGT et le SNES. Loin de défendre leur collègue, ceux-ci en appellent au rectorat qui diligente une enquête. Les premières conclusions de celle-ci laissent songeur. On reproche ainsi à l’enseignante de privilégier le terme de Shoah au détriment de celui plus "laïc" de génocide. Les auteurs notent en outre que, lors de leur entretien avec le professeur, cette dernière a prononcé quatorze fois le mot "Shoah", "tandis que le terme à la fois plus neutre et juridiquement fondé de ’génocide’ n’a été mentionné que deux fois, comme en passant", écrivent-ils. On s’étonne également que lors d’un voyage précédent, un rabbin ait accompagné le groupe de jeunes… Le Ministre lui-même, Luc Chatel tente de calmer le jeu, mais l’indignation est grande. La mobilisation s’organise. Une pétition circule sur internet. Et les articles de presse se multiplient. On lira avec intérêt le commentaire de Guy Konopnicki dans Marianne, à paraître dans sa prochaine livraison. |