La discrimination ashkénazes/séfarades hors la loi

La Haute Cour de Justice israélienne, l’instance suprême de l’Etat, vient de condamner toute forme de discrimination entre ashkénazes et séfarades à l’école.

Jusqu’à aujourd’hui l’école orthodoxe pour filles d’Emmanuel, ville de Judée-Samarie, était divisée en deux entités séparées. Le bâtiment comporte deux entrées, deux salles de professeurs et deux uniformes différents pour les filles de chaque section, l’ashkénaze et la séfarade. Les enfants séfarades étaient néanmoins tenus d’adopter la prononciation ashkénaze pour la prière. Les parents au moment de l’inscription devaient par ailleurs s’engager à respecter les règles de conduite et la tenue vestimentaire ashkénaze pendant et en dehors des heures de cours.

Sommés de s’expliquer, les dirigeants de l’école ont tenté de faire valoir qu’il existait de réelles différences de tradition et que par exemple les enfants séfarades pouvaient regarder la télévision à la maison ce qui n’est pas le cas des enfants ‘hassidiques. La Haute Cour n’a guère été convaincue et a menacé l’école d’Emmanuel de se voir supprimer toute subvention du Ministère de l’Education, si les critères discriminatoires ne cessaient pas.

En France le brassage dans les écoles des enfants ashkénazes et séfarades, largement majoritaires, se fait dans la bonne entente réciproque.